Focus sur la delphinothérapie

Savez-vous qu’il existe des méthodes thérapeutiques dénommées « zoothérapies » ? Il s’agit de soins basés sur le contact avec un animal. C’est le cas notamment de la delphinothérapie dans laquelle un patient interagit avec des dauphins en captivité ou sauvages pour se remettre d’une difficulté physique, mentale, physiologique ou émotionnelle. Envie d’en savoir davantage sur cette thérapie un peu spéciale ? Nous vous invitons à parcourir cet article.


L’origine de la delphinothérapie

Plusieurs scientifiques ont mené des études portant sur la thérapie assistée par les dauphins ou la delphinothérapie. Les premiers travaux ont commencé dans les années 70. Dans le cadre de ceux-ci, des enfants autistes ont nagé avec des dauphins, le but étant de rechercher les effets positifs de cette mise en contact. Il en a résulté une amélioration de la condition de ces enfants. En 1988, Betsy Smith et Dave Nathanson, deux scientifiques travaillant au sein du Dolphin Research Center, ont mis en place un programme régulier relatif à cette thérapie aquatique. S’ensuit un congrès international dénommé Annual International Symposium on Dolphin Assisted Therapy dans le cadre duquel l’on a exposé aux populations diverses les effets de la delphinothérapie sur les mécanismes cognitifs, physiologiques et psychologiques des patients l’ayant déjà expérimenté.

Actuellement, il existe à peu près une dizaine de centres spécialisés en delphinothérapie (« les delphinariums ») dans le monde. Ils rassemblent des médecins et des psychothérapeutes qui pratiquent des suivis réguliers et étroits de l’état de santé des patients. On y retrouve également des entraîneurs spécialistes de dauphins. Ces derniers se chargent de la familiarisation de ces mammifères marins avec les patients à traiter.

Les principes de la delphinothérapie

La thérapie assistée par les dauphins repose sur la mise en évidence de l’activité sensorielle. Elle implique un patient, un dauphin qui vit dans son habitat naturel ou dans un parc aquatique et un dresseur.
Dans le cadre d’une séance de delphinothérapie, le patient nage et joue avec le cétacé. Le dresseur l’incite à entrer en contact avec l’animal par le biais du toucher et du contact visuel et auditif. Selon les études menées par les scientifiques, les dauphins possèdent la capacité de détecter la pathologie qui touche le patient. Afin de guérir la maladie, ils émettent des ultrasons comparables à des harmoniques, qui sont « entendus » par la peau et l’organisme du patient. Chaque séance de delphinothérapie se passe sous la supervision de l’entraîneur de dauphins.

Cette méthode thérapeutique est recommandée pour traiter les enfants atteints :
• de troubles psychomoteurs,
• de troubles du Déficit de l’Attention,
• de troubles de la concentration,
• d’autisme,
• du syndrome de Rett,
• de la trisomie 21,
• de la dyslexie,

Chez les patients adultes, la delphinothérapie permet de soigner :

• les troubles de comportement alimentaire (anorexie ou boulimie),
• le syndrome de stress post-traumatique,
• la dépression aiguë ou chronique,
• le cancer,
• la mucoviscidose,
• la cécité,
• les handicaps physiques et mentaux,
• certaines phobies.

Le coût d’une séance de delphinothérapie

Les séances sont personnalisées selon le profil, la pathologie et la disponibilité du patient. En général, le déroulement des programmes de soins est presque similaire d’un centre à un autre. Si l’individu à traiter réside sur place, son traitement s’étale sur une année à raison d’une heure par semaine. En revanche, un patient qui n’est que de passage dans la région devra suivre un stage intensif pendant une ou deux semaines. Celui-ci est composé d’une séance d’interaction conditionnelle de 20 à 50 min et d’une séance d’interaction libre allant de 20 à 50 min.

Pour pouvoir bénéficier des bienfaits de la delphinothérapie, il faudra débourser une somme de 2 320 euros qui équivaut à 5 séances de 40 min. Sont incluses dans le tarif : la thérapie proprement dite, les séances de psychothérapie et la prise en charge de la famille du patient.

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