Outre l’éclairage, l’ergonomie des poignées de portes ou l’accessibilité pour déficients visuels, il existe des règles de base pour définir une salle de bain comme optimisée PMR.
Voici 5 normes de base pour configurer efficacement votre salle de bain PMR (pour personnes à mobilité réduite)
Pour rester agréable et pratique pour les seniors et personnes en perte d’autonomie, la salle de bain doit répondre à un aménagement spécifique et disposer d’équipements adéquats, pensés pour optimiser le confort, l’accessibilité et la sécurité. Des règles d’aménagement strictes et des normes PMR existent pour vous guider. Voici 5 caractéristiques incontournables d’une salle de bain PMR bien conçue.
1. Un espace d’1,5m de diamètre au milieu des installations
C’est une des normes sur lesquelles il n’est pas possible de transiger. La présence d’une zone de manœuvre d’un diamètre minimal de 1,50 m, permet à une personne en fauteuil de se mouvoir aisément et surtout de faire demi-tour si nécessaire. Cette zone doit donner accès à tous les équipements à savoir : lavabo, WC, douche, etc.
L’accessibilité de l’espace et des installations est le principe clé et il existe des normes, dimensions et distances de sécurité à respecter. Vous pouvez contacter un artisan-plombier pour concevoir une salle de bain PMR à l’agencement optimal.
2. Une porte d’accès suffisamment large
Une chose est de disposer d’une salle d’eau spacieuse et une autre est de penser à la pourvoir d’un accès adapté aux besoins des personnes en autonomie diminuée. La porte d’entrée d’une salle de bain optimisée PMR doit offrir au minimum 0,90 m de largeur.
En optant pour des portes coulissantes par exemple, on évite d’empiéter sur l’espace navigable et on peut disposer d’une ouverture large. La hauteur des poignées de porte ne doit pas excéder 105 cm.
3. Une zone de douche strictement paramétrée et au ressaut adapté
La douche doit offrir un espace au sol de 1,20 x 0,90m au minimum avec une hauteur d’au moins 1,80m. Mais plus important encore, quel que soit le receveur choisi, il doit présenter un ressaut de 2 cm maximum.
Au-delà et jusqu’à 4 cm (le maximum autorisé), il devient indispensable de prévoir une rampe d’accès à faible pente (maximum 33%). Des barres d’appui et un siège de douche ne seront pas de trop. Le robinet par exemple doit être situé entre 90 et 130 cm de haut pour rester accessible en position assise.
Toujours pour des questions de sécurité et de navigabilité, il est recommandé d’éviter les obstacles au sol et de prévoir des revêtements antidérapants. Une zone, appelée espace d’usage, de 0,80 x 1,30m et disposée en parallèle de la douche, est prévue pour permettre de passer d’un fauteuil au siège de douche.
4. Un lavabo, des WC et des installations PMR
Les spécialistes de l’aménagement de salles de bains PMR ont l’expérience suffisante pour choisir des meubles et équipements qui desservent bien l’autonomie et la sécurité des personnes à mobilité réduite.
Le lavabo PMR, pensé pour un usage en position assise, doit se situer à une hauteur d’environ 85 cm et présenter un espace de 70 cm au moins en dessous. Son siphon doit donc être déporté pour ne pas devenir un obstacle.
Un WC PMR surélevé est l’idéal. La cuvette rallongée est considérée comme plus pratique et d’entretien aisé. On prévoit toujours une barre d’appui à 70 cm du sol (maximum 90 cm) pour en simplifier l’accès. Un espace dégagé de 80 cm x 130 cm doit aussi être prévu sur les côtés pour faciliter la mobilité.
5. Un éclairage et des rangements accessibles depuis un fauteuil
On n’y pense pas à priori mais un interrupteur ne doit pas être posé à plus d’1 m du sol dans une salle de bain PMR. Les tiroirs doivent se trouver à 70 cm minimum et 110 cm maximum du sol. De même les rangements ne doivent pas être à moins de 25 cm du sol ni à plus de 150 cm. Si vous prévoyez un miroir, il doit se situer à une hauteur maximale 105 cm ou alors être inclinable.